L’Assemblée nationale a adopté, samedi 26 octobre, des amendements au projet de loi de finances pour 2025 qui élargissent le prêt à taux zéro à la France entière, aux maisons individuelles et aux achats dans l’ancien.Bonne nouvelle pour les primo-accédants, ils devraient être beaucoup plus nombreux à bénéficier du prêt à taux zéro (PTZ) dès l’an prochain. Samedi 26 octobre, l’Assemblée nationale a adopté plusieurs amendements au projet de loi de finances pour 2025 qui élargissent la cible du PTZ. Depuis début 2024, ce prêt sans intérêts, réservé à l’achat d’une première résidence principale, ne finance plus que l’acquisition d’appartements neufs en zones tendues, caractérisées par une demande de logements très supérieure à l’offre. Les maisons individuelles n’y sont plus éligibles. En zones détendues, le PTZ finance seulement l’achat de logements anciens dont les acquéreurs s’engagent à mener des travaux de rénovation représentant au moins 25% de l’opération immobilière.Or, avec des taux de crédit qui demeurent au-dessus de 3%, le PTZ - un prêt complémentaire à un crédit immobilier classique - peut représenter l’apport qui fait défaut à tant de primo-accédants aux yeux des banques. «Alors que le marché du logement connaît des difficultés importantes dans nombre de zones du territoire national, il apparaît urgent de créer un choc de confiance pour faire repartir les transactions et les constructions», estime le député Horizons François Jolivet, dans l’exposé des motifs de son amendement 2080. Celui-ci étend le PTZ à l’ensemble du territoire français, au-delà des seules zones tendues. Il l’élargit également à l’achat de maisons individuelles, ainsi qu’aux acquisitions dans l’ancien, sous réserve d’un engagement de travaux de rénovation.Le PTZ dans l’ancien, un coût de 3 milliards d’euros

 

Le député socialiste Inaki Echaniz est allé plus loin, avec un amendement - lui aussi adopté - qui étend le prêt à taux zéro à tous les achats de logements anciens, avec ou sans travaux de rénovation. Mais cet amendement du député des Pyrénées-Atlantiques «représente un coût de plus de 3 milliards d’euros pour les finances publiques, contre seulement 200 millions pour celui de monsieur Jolivet», a grondé le ministre du budget Laurent Saint-Martin. L’occasion de rappeler qu’il est «ministre des comptes publics et que (s)on objectif est de les redresser».

Il entend donc élargir le PTZ «de façon raisonnable, conformément à l’engagement du Premier ministre, qui est de concilier la volonté d’encourager l’accession (à la propriété) et la nécessité de la maîtrise des comptes publics». C’est pourquoi Laurent Saint-Martin souhaite circonscrire le PTZ dans l’ancien à l’achat de logements faisant l’objet d’une rénovation. Si le gouvernement décide de se passer du vote des parlementaires pour le PLF 2025, en recourant à l’article 49.3 de la Constitution, nul doute que c’est l’amendement de François Jolivet, et non celui d’Inaki Echaniz, qui figurera sur la liste des amendements retenus.

source : www.capital.fr