Emploi : le montant du salaire minimum va passer le seuil fatidique des 1 400 € net par mois

Publié le 07 octobre 2024


Le Premier ministre Michel Barnier a annoncé, lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, une revalorisation anticipée du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) au 1er novembre, par anticipation à la traditionnelle hausse du 1er janvier.

Un discours qui était très attendu. Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a annoncé, lors de son discours de politique générale à l’Assemblée nationale, une revalorisation de 2 % du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) « dès le 1er novembre, en anticipation de la date du 1er janvier ». Une annonce surprise, sans lien avec le mode de calcul habituel. En effet, le SMIC est revalorisé chaque année, au 1er janvier, étant le seul salaire indexé sur l’inflation.Une augmentation par anticipation, donc, qui fait passer le salaire minimum à 1 766,92 € bruts par mois à 1802,25 €. Cela signifie donc un Smic net à environ 1 426 €, contre 1 398,70 € actuellement. Soit une augmentation de 35,33 € supplémentaires. Une « anticipation » donc, plutôt qu’un « coup de pouce » (rappelons qu’il n’y a pas eu de tel coup de pouce depuis 2012). En effet, en plus de la hausse automatique du 1er janvier, le SMIC peut également être revalorisé en cours d’année, dès lors que l’inflation dépasse les 2 %.

Une décision qui s’inscrit dans la volonté du locataire de Matignon de faire du « niveau de vie des Français » l’un des 5 chantiers prioritaires de sa mandature. Il en a profité pour s’attaquer aux salaires trop bas. « Il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquelles les minima sont inférieurs au Smic, ce n’est pas acceptable et cela fera l’objet de négociations rapides », a-t-il fustigé.

En effet, le Smic augmentant plus vite que certains salaires, certains bas salaires sont rattrapés, ce qui est très souvent dénoncé par les gouvernements. Les exonérations instaurées pour soutenir l’emploi sont maximales au niveau du Smic, ce qui est souvent pointé du doigt comme étant des « trappes à bas salaires », empêchant la progression des salaires. Un problème auquel le Premier ministre souhaite s’attaquer.Si elle reste très loin de la promesse de campagne du Nouveau Front Populaire (NFP) d’augmenter le Smic à 1 600 € net, cette augmentation était toutefois réclamée par les syndicats. Une augmentation par anticipation était jugée « très incertaine » par l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee), les prix à la consommation ayant augmenté de 1,2 % en septembre, soit loin des 2 % nécessaires pour une augmentation en cours d’année.

source : mercipourl'info