Pourquoi le travail sur ordinateur est-il une source d’angoisse ?

Publié le 21 août 2024


Selon une étude, le travail numérique exposerait grandement à la peur de passer à côté d’informations cruciales ils épargnent – relativement – le corps, les métiers de bureau sont loin d’être de tout repos.

D’après une étude américaine publiée dans la revue Sage Open, le travail numérique serait une source d’angoisse. La peur de rater une information importante pousserait les salariés à la connexion permanente. Une angoisse planante, qui joue sur la fatigue mentale.

On parle alors de « FOMO (fear of missing out) », à savoir la crainte de passer à côté de nouvelles cruciales par inattention. La majorité des 142 sondés déclarent être touchés par ce phénomène qui gagne du terrain sur le marché du travail.

En juin 2024, une étude réalisée par  Ipsos indiquait que trois cadres sur quatre étaient aussi touchés par une surcharge mentale, liée à cette « peur de passer à côté ».

Une surcharge d’information
Dans un monde de l’entreprise où les absents ont toujours tort, la nature des informations craintes d’être manquées est très large : d’un simple afterwork, au pot de départ d’un collègue, en passant par des offres de formation à la présence de croissants à la cafétéria.

De toute évidence, la source du mal se trouve dans la surcharge d’informations au quotidien. Elizabeth Marsh, doctorante en psychologie et coautrice de l’étude déclare à ce sujet que « la surabondance d’informations circulant par le biais de canaux tels que le courrier électronique, les intranets ou les outils de collaboration peut amener les employés à s’inquiéter de manquer des informations et à succomber à la surcharge lorsqu’ils s’efforcent de suivre le rythme. Pour aider les gens à faire face à cette surabondance d’informations, il est crucial d’optimiser la gestion de l’information et de soutenir la maîtrise de l’information. »

En ce sens, l’étude préconise une optimisation des flux d’informations perçues par les équipes pour leur éviter d’être en permanence sur le qui-vive. En avril 2024, une étude Ipsos révélait que le bien-être au travail était une priorité pour 46 % des salariés.

Et une chose est sûre, passer la journée à sillonner la boîte mail ne va pas vous soulager.Ipsos indiquait que trois cadres sur quatre étaient aussi touchés par une surcharge mentale, liée à cette « peur de passer à côté ».

source : 20minutes.fr